" Le plus jeune prisonnier politique du monde "
 
 
Il a eu 25 ans le 25 avril 2014
 
XIe Panchen Lama
 

Biographie du XIe Panchen Lama  Gendhun Choékyi Nyima

Guendun Choekyi Nyima, l'actuel Panchen Lama, est né le 25 avril 1989 à Lhari dans le district de Nagtchou. Il a été reconnu pendant plusieurs année comme le plus jeune prisonnier politique au monde. Son crime : être né Tibétain et surtout être la plus haute autorité spirituelle du Tibet après le Dalaï Lama.

Reconnu officiellement par le Dalaï Lama

Le 30 Janvier 1989, le Xe Panchen Lama meurt à Shigatsé d'une crise cardiaque : il n'a que 50 ans. Il était le lama et le chef religieux le plus important du Tibet, après Tenzin Gyatso, le Dalaï Lama. Demeuré au Tibet occupé, le Panchen Lama était devenu une sorte de régent, si bien que, à peine disparu, le gouvernement chinois décide de contrôler sa future réincarnation.

Ainsi, Pékin crée immédiatement un comité entièrement dévoué à la recherche du nouveau Panchen Lama (coût de l'opération : près de 540000 €) qui ne tarde pas à lui fournir 28 candidats dont 3 seulement sont retenus.

Alors que le gouvernement chinois a pendant longtemps dénoncé le Bouddhisme tibétain et son système de réincarnations comme étant "féodal" et "réactionnaire", dans le cas du Panchen Lama, les dirigeants du Parti Communiste autorisent la recherche de la réincarnation. Ceci dans l'intention évidente de conserver un contrôle ferme sur les affaires religieuses du peuple tibétain. En désignant son propre Panchen Lama, la Chine a politisé des questions purement religieuses.

Le 14 mai 1995, le Dalaï-lama, vivant en exil, désigne celui des 3 enfants qu'il reconnaît comme le XIe Panchen Lama : Guendun Choekyi Nyima, alors âgé de 6 ans. Cette désignation exaspère le gouvernement chinois. Il conteste cette désignation, provoquant des manifestations, au cours desquelles 48 Tibétains sont arrêtés.

Enlevé par le gouvernement chinois

Trois jour plus tard le 17 mai 1995 Gendhun Choekyi Nyima et sa famille sont arrêtés par les autorités chinoises. 

Quelques jours après, le religieux dirigeant le comité de recherche, Tchadrel Rinpotché, accusé d'avoir secrètement informé le Dalaï-lama, est enlevé et "retenu" en Chine. Le gouvernement chinois procède à une purge parmi les autorités du monastère du Panchen Lama en nommant 8 nouveaux dirigeants prochinois. Environ 50 personnes ayant soutenu l'enfant sont aussi incarcérées.

Le 18 octobre 1995, le gouvernement chinois rejette le choix du Dalaï Lama et lui refuse le droit de désigner le Panchen Lama suivant le système traditionnel tibétain.

La Chine désigne un faux Panchen Lama

Le 29 novembre 1995, le Parti Communiste Chinois désigne arbitrairement comme Panchen Lama un autre enfant : Gyaincain Norbu, fils d'un membre du Parti Communiste Chinois. Cet enfant vivrait également en résidence surveillée et subirait une éducation spéciale.

Les autorités chinoises ont complètement nié la détention de Gendhun durant les douze premiers mois et n'ont finalement admis qu'elles détenaient le petit garçon et ses parents que le 28 mai 1996. Mais malgré les appels répétés du Gouvernement Tibétain en Exil, d'autres gouvernements et d'organisations internationales, la Chine a refusé de fournir des informations sur le lieu de détention du jeune Panchen Lama ou d'autoriser un observateur indépendant à le voir, lui et ses parents, et à confirmer qu'ils se portent bien.

Malgré des manifestations à Lhassa, les protestations du Sénat australien, des 200 députés et sénateurs français (qui parrainent "le plus jeune prisonnier politique du monde"), la campagne de l'ensemble des associations pro-tibétaines et d'Amnesty International, etc..., on est sans nouvelles de l'enfant, de sa famille et de 26 personnes de son entourage depuis leur enlèvement.

Guendun Choekyi Nyima aura 20 ans le 25 avril 2009 et aura passé presque deux tiers de sa vie en prison.. Il est le symbole même de la violation des droits de l'enfant par la Chine.

Si le Dalaï Lama actuel venait à mourir, il est fort probable que les recherches de son successeur seraient confiées au Panchen Lama. Le gouvernement chinois, en nommant lui-même le XIème Panchen Lama et en influençant du mieux qu'il peut son éducation, a bien en main le futur du Tibet.

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Lionnel LUCA
Député des Alpes-Maritimes  
Président du Groupe d'Etudes sur le Problème du Tibet
à l'Assemblée Nationale

Paris le 17 mai 2006

 
Il y a 11 ans aujourd'hui, les autorités chinoises enlevaient Gendhun Choekyi Nyima, 11e Panchen Lama, deuxième personnage religieux du Tibet. Incarcéré depuis l'âge de 6 ans, il est le plus jeune prisonnier politique du monde.
 
Aujourd'hui, plus de 4 000 jours se sont écoulés sans que la Chine ne donne de nouvelle de ce garçon qui a passé son 17e anniversaire en détention le 25 avril dernier.
 
Les députés du Groupe d'études sur le Tibet soutiennent l'initiative de l'association Solidarité Tibet qui coordonne une pétition pour la libération de Gendhun Choekyi Nyima. Cette pétition, adressée au Président de la République, est relayée par l'ensemble des associations françaises pour le Tibet. Elle a déjà récolté plus de 130 000 signatures.
 
En 2004, j'ai remis 120 000 signatures au conseiller des affaires étrangères de la cellule diplomatique de l'Elysée qui est chargé des dossiers politico-militaire de la région asiatique, soulignant ainsi l'engagement des députés français pour le respect des droits de l'homme en Chine et au Tibet.
 
En tout état de cause, cette prise d'otage orchestrée par un état membre permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, membre du G8 et signataire, en mars 1992, de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant n'est pas acceptable, et ce d'autant plus que le président de la république populaire de Chine, Hu Jintao, s'est engagé à respecter la Charte des Nations Unis, en signant une déclaration franco-chinoise le 27 janvier 2004 à l'Elysée.
 
Dans un communiqué publié le 10 mai 2006 sur le site Internet du ministère chinois des Affaires étrangères à l'occasion de l'élection de la Chine au nouveau Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, Liu Jianchao, porte-parole du ministère, déclarait : " En tant que membre, la Chine promouvra totalement sur son sol les droits de l'Homme et remplira sérieusement ses obligations dans le cadre des conventions internationales sur les droits de l'Homme. "
 
Nous attendons désormais de la Chine qu'elle tienne ses engagements en faisant toute la lumière sur le cas de Gendhun Choekyi Nyima. 

Lionnel LUCA
Président du Groupe d'Etudes sur le Problème du Tibet 
 

 
 

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