L'HISTOIRE... la VRAIE !
Et non celle réécrite par les Chinois... à partir de 1950 !
 
Histoire des origines à 1947

La monarchie
 
Le Tibet est une très ancienne civilisation. Dix-huit rois y règnent avant le roi Nyatri Tsenpo qui accéde au trône dans la vallée du Yarlung en -127 av. J.C. (début du calendrier officiel appelé " Année Royale Tibétaine ").
 
Pendant ce temps, en Chine règnent les Hans succédant aux Royaumes combattants et à l'empereur Qin Shihuangdi (-220) dont s'inspire beaucoup Mao Zedong (Mao Tse Tung).
 
Le Tibet ne sera cependant unifié qu'en 610 après J.C. avec le roi Songtsen Gampo. Il enverra des émissaires en Inde dont son ministre Sambhota qui " créera ", sur la base du sanscrit et du pali, l'écriture tibétaine.
 
Le roi Songtsen Gampo (617-650)
(Source: Tibet Songtsen House)
 
Afin d'améliorer les relations entre le Népal et ses dangereux Gurkas, Songtsen Gampo épouse la princesse népalaise Brikuti puis, pour les mêmes raisons de conflits avec la Chine, il épouse la princesse chinoise Wencheng. Toutes deux vont pousser le roi à établir le bouddhisme, religion d'Etat. La princesse Wencheng apporte dans ses bagages la merveilleuse statue en or du Jowo qui orne le temple du Jokhang, construit à cette époque.
 
En 755, c'est le règne de Trisong Detsen. La redoutée armée tibétaine (dont les soldats ont le visage peint en rouge) envahit Chang An (Xi'an) en 763. 
 
Le premier traité entre la Chine et le Tibet est signé en 821. Il reconnaît la souveraineté de chacun.
 
Ce texte du traité est gravé sur deux stèles de pierre en tibétain et en chinois. Elles se trouvent, une à face au Jokhang à Lhassa, l'autre en Chine à la frontière du Kham.

Début de la théocratie
 
Du XIe au XVe siècle se développent successivement les écoles bouddhiques du Tibet : Nyangmapa, Sakyapa, Kagyupa et Guelupa.
 
En 1206, Gengis Khan prend le pouvoir en Mongolie et le Tibet devient son vassal. Les Mongols soutiennent les Sakyapa.
 
En 1260, Marco Polo parle de son voyage en Chine et au Tibet.
 
Les Mongols, dirigés par Kubilai Khan, occupent alors toute la Chine en 1279. Le bouddhisme tibétain redevient religion officielle. Le titre de maître spirituel est donné aux grands Yuans, dynastie mongole.

En 1578, l'empereur mongol Altan Khan attribue le titre de Dalaï-lama " Océan de sagesse " à Sonam Gyatso et à ses deux prédécesseurs. Il garde la suprématie spirituelle, tandis que les mongols conservent le pouvoir militaire.
 
C'est à peu près à cette époque que les jésuites essaient de s'installer en Chine et au Tibet. Appréciés pour leurs connaissances, certains portent le titre de mandarin. La première église chrétienne est édifiée au Tibet en 1626, à Chaparangue. Afin de garder leurs églises et de se ménager le pouvoir, ils prennent partie, certains pour les Ming, d'autres pour les Mandchous lors de la guerre qui va les opposer.
 
De 1354 à 1642, le Tibet est indépendant et le Ve Dalaï-lama assume les pleins pouvoirs. La Chine subit, à cause de la décadence des Ming, l'invasion Mandchoue et sa dynastie Qing à partir de 1642. Un gouverneur (amban) est nommé à Lhassa mais le Dalaï-lama reste chef d'Etat. En 1787 et 1791, des guerres avec les Gurkhas amènent la destruction du Tashilunpo (monastère du Panchen-lama). C'est la première fermeture du Toit du Monde aux étrangers.  De la fin du XVIIIe au milieu du XIXe siècle, le Tibet devient un enjeu stratégique entre Londres, Saint-Pétersbourg et Pékin. Pendant ce temps, la Chine est en but aux pressions commerciales des Portugais, des Hollandais et des Britanniques. Cette situation conduit à la " Guerre de l'opium " (1840), au " Sac du Palais d'été " par l'expédition franco-britannique (1860) et à la " Révolte des Boxers " contre les occidentaux (1900).
 
Cette dernière marque l'affrontement du modernisme contre le conservatisme et le renforcement du sentiment républicain chez les Chinois.
 
En 1903-1904, suite aux refus obstinés du Kashag (gouvernement central tibétain) d'entrer en relations commerciales avec l'Inde britannique, cette dernière lance la terrible expédition militaire anglo-indienne du colonel Younghusband, dite " Commission de la frontière tibétaine " qui fera des milliers de morts. Les Britanniques obtiennent un monopole commercial sur le continent asiatique.
 
La Convention de Simla (décidée par Mac-Mahon le 27 avril 1914) entre le Tibet, la Chine et la Grande-Bretagne rétablit les droits des Chinois au Tibet. Le grand Tibet commence à être amputé d'une partie du Kham.
 
En octobre 1911, c'est la révolution républicaine en Chine, avec le Kuomintang. Elle marque la fin de la dynastie mandchoue Qing. La situation au Tibet est chaotique et la résistance commence à s'organiser.
 
En 1912, des batailles se livrent au Sud-Est du Tibet entre les républicains de l'armée chinoise et les Mandchous. Les Tibétains chassent les ambans.
 
Le XIIIe Dalaï-lama, réfugié en Mongolie, signe le traité du 14 février 1913 qui réaffirme l'indépendance du Tibet. Ce document, en Tibétain est découvert en 2007 en Mongolie. De retour au Tibet, et se sentant isolé, il signe les accords tripartites de Simla qui ouvrent une période de collaboration avec la Grande-Bretagne (ouverture de " comptoirs ", envois de Tibétains en Angleterre...). Il prévoit ainsi la modernisation du pays. En 1922, l'ouverture de la ligne télégraphique Lhassa-Calcutta (alors capitale de l'Inde britannique) accélère les communications.
 
Les grands lamas et les seigneurs conservateurs s'opposent aux réformes du XIIIe Dalaï-lama  et, en 1925, c'est la rupture avec la Grande Bretagne.
 
En 1931, la guerre sino-japonaise, qui va durer quinze ans, affaiblit la Chine et renforce encore une fois la Chine nationaliste de Tchang Kaï chek qui établit des relations tendues avec les Tibétains.
 
Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï-lama en visite à Nantes en 2008 @ Photo Nhàn Nguyen.
 
L'actuel XIVe Dalaï-lama naît à Taktser, dans l'Amdo (Nord-Est du Tibet), le 6 juillet 1935. Il est reconnu réincarnation en 1940.
 
Les relations avec la Grande-Bretagne reprennent en 1936. Une mission de l'Inde britannique ouvre à Lhassa. Celle-ci donnera plus tard à la République Populaire de Chine la raison d'envahir le Tibet pour le " libérer de l'impérialisme ", mais surtout de venir exploiter les richesses de ce pays appelé la " Maison des trésors de l'Ouest " (en chinois : Xizang).
 
En 1947, le gouvernement tibétain, qui se sait menacé, achète de l'armement à l'Inde britannique. Quant à l'Inde, qui recouvre son indépendance, elle va oublier le Tibet, épuisée elle-même par la partition.
 
Histoire de 1947 à 2009
 
 
Elle est marquée par l'occupation du Tibet
 
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong (Mao Tse Tung) proclame la République Populaire de Chine. Les premiers conflits éclatent sur la frontière du Kham (Sud-Est du Tibet) entre son armée et les Tibétains.
 
Le 7 octobre 1950, pendant la guerre de Corée, 40.000 soldats de l'APL envahissent le Tibet et attaquent Chamdo. Pour la RPC, il s'agit de " libérer le Tibet du joug des forces impérialistes occidentales " représentées à l'époque par huit étrangers (essentiellement des techniciens). Le discours se transformera en " Libération des Tibétains de l'esclavage et de la féodalité. "
 
Au début, c'est une occupation pacifique. L'armée aide les paysans et les monastères durant environ cinq ans, surtout dans l'Amdo (Nord-Est). Le Kham ne tolère pas la présence étrangère. 
 
Le Kashag (gouvernement central tibétain) tergiverse et ne soutient pas le Mimang (mouvement de résistance armé). Les monastères et les seigneurs comptent voir leurs intérêts conservés et pactisent avec le pouvoir chinois.
 
Ngabo Ngawang Jigmé, gouverneur du Kham, qui va devenir l'un des principaux collaborateurs, s'enfuit au lieu de donner l'assaut contre l'APL.
 
Le Tibet fait appel aux Nations Unies le 11 novembre 1950. D'autres appels suivront en 1959, 1961 et 1965 dénonçant " la privation des droits fondamentaux et des libertés du peuple tibétain et, notamment, de son droit à l'autodétermination ". Ces appels sont, à ce jour, restés lettre morte.
 
Durant l'hiver 1950, les proches du Dalaï-lama (âgé de 15 ans) l'éloignent de Lhassa. Le 23 mai 1951, il est trop isolé lorsque Ngabo signe, en son nom (mais sans son accord, ni les tampons officiel qui seront fabriqués par Pékin)  l' " Accord en 17 points ". Ce document engage le Gouvernement central de la Chine et le gouvernement local du Tibet sur les mesures préparées par la République Populaire pour la " libération pacifique du Tibet ".

L'accord est signé sous la menace de l'avancement, vers le Tibet central, des troupes communistes déjà présentes dans la région de Chamdo. Cet accord ne sera jamais ratifié par le Dalaï-lama. Si cet accord avait été respecté, il n'y aurait peut-être pas, aujourd'hui, de " problème tibétain ".
 
Le Dalaï-lama revient à Lhassa l'été 1951. Il traverse le Tibet. Là, il prend conscience de la présence importante de l'armée chinoise et du profond mécontentement de la population.
 
Nehru, Premier ministre indien, croit qu'en signant avec la Chine, en 1954, l' " Accord des Cinq Principes ", il assurera la paix entre les deux géants de l'Asie. Le Tibet y est reconnu comme une région de la Chine. La même année, la route de la Chine à Lhassa est officiellement ouverte et va permettre de mettre en œuvre les grandes exploitations minières.
 
De 1954 à 1955, le Dalaï-lama est invité par Mao Zedong à Pékin. Il y retrouve le Panchen-lama (deuxième personnage religieux du Tibet) que les Chinois avaient réussi à séduire. Les deux jeunes gens vont sympathiser. Le Panchen reviendra, plus tard, sur ses déclarations d'allégeance à la République Populaire et finira ses jours en résidence surveillée en Chine.
 
En 1957, Le Mimang s'organise officiellement, entraîné à Saïpan (Philippines) par les Américains (CIA). Des résistants sont parachutés au Mustang.
 
Mao, en 1958, décrète le " Grand Bond en Avant " (nouvelle politique d'industrialisation rapide du pays qui mobilise par la propagande et la coercition, l'ensemble de la population). Cette décision amène la Chine au bord du gouffre. Les chiffres actuels font état de plus de 38 millions de morts et pour la première fois de son histoire, le Tibet va aussi souffrir de la famine.
 
Le 10 mars 1959 voit le soulèvement populaire des Tibétains, à Lhassa, contre l'invasion chinoise. La ville, y compris le Potala, est bombardée par l'armée. La répression est brutale, plus de 92.000 morts, des milliers d'arrestations, de nombreux temples détruits et pillés. Le Kashag est dissous.
 
Un " rendez-vous piège " fomenté contre le Dalaï-lama, par les autorités chinoises, accule les Tibétains à décider de sa fuite, de celle de sa famille, des membres de son gouvernement et d'environ 80.000 Tibétains. C'est l'exil, à travers les montagnes de l'Himalaya, vers l'Inde.
 
Le Pandit Nehru les accueille et les installe à Dharamsala (Nord-Est). D'autres réfugiés sont installés dans l'Etat du Karnataka (au Sud, où beaucoup meurent de chaleur et de maladies tropicales) ainsi qu'au Népal. En 2009, on compte 32.000 orphelins et environ 200.000 personnes dans ces camps de réfugiés.
 
Le 2 septembre 1960 naît la première Assemblée des Députés du Peuple Tibétain constituée de laïcs et de religieux. La Constitution, fondée sur la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, est promulguée le 10 mars 1963 et appliquée par le gouvernement en exil.
 
Plusieurs institutions sont nées : Ecole de médecine  (Men Tse Kang), Ecole de danses et chants (TIPA), différents " Départements " (Intérieur, Religion et Culture, Sécurité, Education, Information et Relations internationales, Santé, Finances) et des Commissions.
 
Début 1964, la France reconnaît la Chine Populaire et établit des relations diplomatiques. Quelques orphelins tibétains seront accueillis en France par le Général-de-Gaulle.
 
La Révolution culturelle de 1966 sévit durant dix ans. C'est le régime de la terreur avec des milliers de morts. Les prisonniers sont victimes de  tortures. Les déportés dans les camps de travail subissent des sévices corporels. Toute la population est assujettie aux séances de rééducation. Sur le plan culturel,  plus de 6.000 monastères vont disparaître, des centaines de milliers objets d'art en or ou argent sont volés, fondus ou détruits.
 
Entre 1959 et 1980 périt plus d'un million de Tibétains (sur 6 millions), près de 200.000 sont faits prisonniers.
 
Hu Yaobang, Secrétaire général du Parti, se rend au Tibet en 1980. Après sa visite, il reconnaît les erreurs de la " libération pacifique " de Mao. Il estime cette politique " colonialiste ".
 
Pendant cette période, il essaye de réhabiliter les personnes qui ont été persécutées et de libérer des prisonniers Tibétains. Il demande aussi le retrait de milliers de cadres Hans (ethnie chinoise) de la " Région Autonome du Tibet ", afin de donner aux Tibétains la possibilité de s'autogérer.
 
En 1987, Hu Yaobang est démis de toutes ses fonctions brutalement par Den Xiaoping, nouveau Secrétaire général. Une vague de manifestations étudiantes, dont il partage les convictions démocratiques, ont lieu fin 1986. Il est accusé d'attitude empathique envers l'intelligentsia d'une Chine libérale qui pousse vers la liberté et les réformes.
 
Les Tibétains se souviennent de Hu Yaobang comme du seul dirigeant chinois à avoir formulé des excuses officielles pour les actions du PCC au Tibet. Sa mort est un des éléments déclencheurs des Manifestations de la place Tian'anmen  (15 avril 1989).
 
Deng Xiaoping renoue le dialogue avec le Tibet mais indique " que tout est discutable, sauf l'indépendance ". Le Dalaï-lama accepte ce compromis, mais les négociations sont interrompues, en 1984, quand le Dalaï-lama veut inclure les anciennes provinces tibétaines du Kham et de l'Amdo.
 
En 1987, le Congrès américain accuse, pour la première fois, la Chine d'avoir envahi et occupé le Tibet en 1950.
 
Pour sortir de cette impasse, le Dalaï-lama présente en septembre 1987, au Congrès des Etats-Unis, son " Plan de paix en 5 points " :
 
1) Transformation de l'ensemble du Tibet en une zone de paix ;
2) Abandon par la Chine de sa politique de transfert de population qui met en danger l'existence des Tibétains en tant que peuple ;
3) Respect des droits fondamentaux et des libertés démocratiques du peuple tibétain ;
4) Restauration et protection de l'environnement naturel du Tibet ainsi que la cessation, par la Chine, de sa politique d'utilisation du Tibet dans la production d'armes nucléaires et d'ensevelissement de ces déchets ;
5) Engagement de négociations sérieuses à propos du statut futur du Tibet.
 
Le plan est refusé par la RPC. Les manifestations de soutien au Dalaï-lama sont violemment réprimées. Le Dalaï-lama reformule ce plan, le 15 juin 1988, au Parlement européen de Strasbourg et le définit comme " solution de la Voie médiane ". Celle-ci consiste pour le Tibet (Kham, Amdo et U-Tsang), à envisager une véritable autonomie dans le cadre de la RPC, avec des Tibétains pleinement responsables de leurs propres Affaires intérieures. Pékin continuerait à assumer la conduite des Affaires étrangères et de la Défense.
 
La Chine refuse de reprendre le dialogue considérant que le Dalaï-lama souhaite négocier l'indépendance du Tibet.

Retour de la sinisation à marche forcée (1988-2008)
 
Le nouveau gouverneur chinois du Tibet, Hu Jintao, fait alors venir des milliers de soldats contre l'avis du Premier ministre, Zhao Ziyang. Après plusieurs jours de manifestations contre le pouvoir chinois et des centaines de victimes, Hu Jintao décrète la loi martiale, le 7 mars 1989.
 
Le 10 décembre 1989, le prix Nobel de la Paix est décerné au Dalaï-lama.
 
Le gouvernement en exil progresse vers la modernisation et instaure l'élection au suffrage direct (2001) du Kalon Tripa (Premier ministre) pour un mandat renouvelable de 5 ans.
 
Les années suivantes voient la mise en place d'entretiens entre des représentants de la RPC et du gouvernement en exil sans aucune avancée.
 
L'année 2008 aurait pu marquer un tournant dans l'histoire du Tibet et de la Chine à l'occasion des Jeux olympiques de Pékin. Les Tibétains avaient mis tous leurs espoirs dans le monde occidental et pensé que celui-ci défendrait, enfin, leur liberté et leur vie. Le silence, rien que le silence en écho… Les intérêts économiques prennent le pas sur la survie du peuple tibétain.
 
Un Mémorandum est signé par les Tibétains en exil, réunis en assemblée à Dharamsala, en novembre 2008. Il redéfinit les demandes légitimes du pays déjà incluses dans la Constitution de la RPC et qui s'appliquent à toutes les " Régions autonomes de Chine".
 
De nouvelles négociations sino-tibétaines ont lieu à Genève du 6 au 8 août 2009. L'espoir d'une solution est ténu et ne peut venir que de l'évolution politique de la Chine et du courage des grandes démocraties (les USA, la Russie et l'Europe dont la France).

Références utilisées pour la rédaction :
" L'envers du décor " préface de B. Kouchner, Ed. Olizane. " Au loin la liberté " Dalaï Lama, Ed. Calmann Lévy. " Histoire du Tibet ", Laurent Deshayes, Ed. Fayard. " Le feu sous la neige " Palden Gyatso, Ed. Actes Sud. " Les Guerriers de Bouddha " Mikel Dunham, Ed. Actes Sud. Site Tibet.info. " Une chronologie de l'histoire du Tibet " Wangpo Bashi. " Le Tibet " Christian Deweirt, Eliane Gandia, Marc Moniez, Ed. Peuples du monde.
 
 

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