Les troupes sont positionnées pour prévenir des troubles alors que la Flamme arrive au Tibet

Valence samedi 21 juin 2008 - Drôme-Ardèche Tibet
 
La Flamme Olympique est arrivée dans Lhassa aujourd'hui, son deuxième arrêt au Tibet après être passé par Gyalthang ("Shangri-la") la semaine dernière, la première des quatre villes tibétaines qu'elle visitera au cours des quatre prochains jours.
 
Le nombre de troupes, de restrictions de mouvements et d'autres mesures répressives ont apparemment augmenté dans les régions du Tibet où la flamme passe puisque les autorités essaient de prévenir toutes protestations. Les journalistes ont été exclus de la région depuis fin mars et l´intégralité du plateau tibétain reste étroitement fermée. L'arrivée de la flamme à Lhassa a été marquée par des mouvements mondiaux de solidarité  par les partisans Tibétains et les Tibétains eux-mêmes, notamment par des participants de la marche de retour au Tibet qui ont tenté de franchir la frontière Indo Tibétaine afin de montrer leur solidarité avec leurs 6 millions de frères et sœurs maltraités par la Chine.
 
Le gouvernement chinois essaie de brandir la Flamme Olympique comme un outil de propagande pour créer l'illusion que le Tibet est heureux de faire parti de la Chine. Mais en utilisant des troupes militaires et la répression pour étouffer le désaccord tibétain, les autorités montrent en réalité la fragilité de la mainmise de la Chine sur le Tibet.
 
Les organisations des droits de l'Homme ont averti le Comité Olympique International pendant des semaines que, suite au soulèvement qui a balayé le Tibet en mars, faire étalage de la Flamme au Tibet mènerait à l´augmentation de la répression et pourrait ainsi provoquer plus de protestations et une répression accrue. Le CIO a refusé de dévier le relais de la flamme ou de faire jouer son influence pour garantir que l'on permette l'accès libre aux journalistes au Tibet.
 
Sans un seul murmure, le Comité Olympique International a permis à la Flamme, un des symboles principaux des Jeux Olympiques, d'être détournée par le gouvernement chinois et d´être utilisée comme une matraque contre le peuple tibétain. A défaut d'obliger les autorités chinoises à tenir leurs promesses de liberté de presse lors des Jeux, le CIO a approuvé le musellement des média par la Chine et l'utilisation de la répression le long de la route de la Flamme au Tibet.

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A Shenzen, lors du passage de la flamme, jeudi (Photo Reuters)
 
 
Shenzhen (Chine)
 
 Vendredi 9 mai 2008
 
LIBERATION.FR - Alexis Danjon

Des manifestants éteignent la flamme en Chine !
 
En ramenant la flamme olympique en Chine, les gardiens du flambeau,
les fameux «men in blue», pensaient en avoir fini avec les manifestants
 
Mauvais calcul. A Shenzhen,  une ville-usine proche de Hongkong, quelques opposants au régime de Pékin auraient réussi à éteindre la torche jeudi, selon le quotidien hongkongais South China Morning Post et le site Asia Sentinel. Ce dernier devrait bientôt diffuser la vidéo sur son site. Et comme on a pu le voir à Londres ou à Paris, ils auraient essayé de s’emparer de la torche, avant d’être jetés au sol. Et arrêtés.

Malgré un dispositif de sécurité impressionnant – 15.000 policiers mobilisés, soit 80% de l’effectif total de la ville – cinq hommes auraient réussi à percer les barrages policiers et à s’approcher de la flamme. Pour les autorités chinoises, la version est différente. Ce seraient des milliers de fans chinois, portant des drapeaux rouges à étoile jaune, qui auraient franchi la barrière de sécurité. Un officiel chinois, interrogé par Reuters, affirme que «la foule était trop enthousiaste, il y avait trop de monde.» Et face à cet élan d’enthousiasme, les «men in blue» auraient donc décidé d’éteindre la flamme en attendant que la police rétablisse l’ordre.
 
Et les Chinois, postés devant leur télévision? Comme d’habitude, ils n’ont rien vu. Prétextant un problème technique, la télévision chinoise a stoppé la diffusion du relais pour quelques secondes. Selon 20 minutes.fr, ce n’est pas la première fois que la flamme est éteinte depuis son arrivée en Chine. Lors de son passage dans les rues de Sanya, sur l’île méridionale chinoise de Hainan, le 4 mai, la torche s’était éteinte d’elle-même, devant les caméras. «Mais la régie a immédiatement réagi et a tout de suite diffusé des plans de coupe de la foule qui criait «Zhonguo Jia You !» (Allez la Chine !)», précise le site.
 
Selon "20 minutes" info reprise par "Sport24 ", ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que la flamme aurait été éteinte depuis son arrivée en Chine…
 
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La Tibétaine, Ciren Wangmu, a hissé la Flamme à l'Everest .
 
Tibet
 
Jeudi 08 mai 2008
 
La Flamme au sommet de l'Everest
 
LEMONDE.FR
 
A trois mois du début des Jeux olympiques, la Chine est parvenue, jeudi 7 mai, à transporter la flamme olympique jusqu'au sommet du mont Everest. Après deux semaines de retard en raison du climat, une équipe d'une douzaine d'alpinistes est arrivée au point culminant, à 8 848 mètres, pour y déployer également le drapeau chinois, le drapeau olympique et un drapeau portant le logo des JO. La dernière relayeuse, Ciren Wangmu, une Chinoise d'origine tibétaine, a hissé la torche, allumée peu avant par une température extérieure de - 30 C°. Les images de l'ascension ont été retransmises en direct sur la télévision chinoise.

La volonté de Pékin de faire passer la flamme olympique sur le Toit du monde a suscité de vives critiques, notamment de la part d'associations pro-tibétaines, qui dénoncent la répression après le début des émeutes au Tibet en mars. Cette ascension survient également peu de temps après une rencontre entre des émissaires du dalaï-lama et des responsables chinois, la première entre les deux parties en près d'un an.
 
 
La flamme sur le toit du monde
 
20Minutes.fr - Avec agence
 
Par -30 degrés celsius et un vent impressionnant, une douzaine d’alpinistes chinois ont hissé dans la nuit de mercredi à jeudi la flamme olympique sur le plus haut sommet du monde, l’Everest. Malgré les conditions de haute montagne, les caméras de la télévision du régime de Pékin étaient présentes pour retransmettre l’événement dans le monde entier. Immédiatement, ces images ont été diffusées par CNN et toutes les grands networks du monde. Dans leurs combinaisons ornées du logo «Pékin 2008», les porteurs de la flamme ont célébré l'ascension en lançant des «Pékin vous accueille!» ou «Nous sommes sur le toit du monde!».
 
Il y avait moins de chance que la flamme soit chahutée en haut de l’Everest comme elle l’avait été à Paris ou Londres. Mais, depuis quelques semaines, la Chine avait préféré prendre ses précautions. Pour éviter toute manifestation de militants pro-tibétains Pékin avait déployé des forces de l'ordre dans la zone et interdit toute autre expédition, comme au Népal voisin, où le versant sud de l’Everest a été fermé.
 
Ascension politique ?
 
L’opération de communication est plus que réussie. Mais le symbole politique est également fort. Quelques semaines après les événements de mars au Tibet, les Chinois ont hissé la flamme par le versant tibétain. La dernière porteuse de la torche, Cering Wangmo, est également tibétaine. «La Chine marque clairement ses revendications de souveraineté sur le Tibet, qui sont sans fondement. C'est une politisation évidente des jeux Olympiques par le pays hôte», a dénoncé Matt Whitticase, porte-parole de l'organisation «Campagne pour un Tibet libre», basée à Londres.
 
Cette ascension survient quelques jours à peine après une rencontre dans le sud de la Chine entre des émissaires du dalaï-lama et les autorités chinoises, la première --connue et rendue publique-- entre les deux parties en près d'un an et après des semaines de pressions internationales sur Pékin. Au cours de cette entrevue, les émissaires du dalaï-lama ont demandé au régime chinois de libérer les prisonniers tibétains enfermés au mois de mars.
 
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Cherchez la flamme olympique à Séoul ! (Photo : Reuters)
 
 
Séoul
 
Dimanche 27 avril 2008
 
8000 policiers déployés
 
Le drapeau chinois était massivement présent aujourd'hui à Séoul, sur le parcours de la flamme.
 
Au bas mot, des dizaines de milliers de jeunes supporters, pour leur majorité des Chinois, l'agitaient frénétiquement sur le passage des athlètes.
 
Une frénésie qui a d'ailleurs parfois tourné à l'agressivité : juste avant le départ de la flamme, la police anti-émeute a dû, par exemple, intervenir pour contenir et pour refouler des poignées de jeunes Chinois qui voulaient s'en prendre à un groupe d'opposants.
 
Un militant tente de s'immoler par le feu !
 
Autre exemple, cet Américain, un militant d'Amnesty International qui s'est fait bousculer. Il portait une pancarte qui demandait simplement le respect des droits de l'homme. Sa pancarte a finalement été déchirée, puis piétinée par la foule, mais le jeune homme n'a pas été physiquement molesté.
 
Malgré l'enthousiasme des supporters et la présence policière massive, le parcours de la flamme a pourtant été émaillé d'incidents. Le plus grave est dû à cet homme que des témoins ont vu s'asperger de liquide inflammable et tenter ensuite de s'immoler par le feu avec la flamme olympique, mais la police a réussi à l'en empêcher.
 
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Photo : Reuters
 
 
Nagano
 
Samedi 26 avril 2008
 
Au Japon, la Flamme reçoit des ordures !
 
Liberation.fr
 
Des manifestants antichinois ont lancé des ordures et ont échangé des coups avec des supporters chinois sur le parcours de la flamme olympique, samedi à Nagano (centre), faisant au moins quatre blessés. Des milliers de Chinois avaient fait le déplacement vers la ville montagneuse qui a accueilli les Jeux Olympiques d'hiver de 1998, afin d'apporter leur soutien à la Chine, après plusieurs étapes agitées de la flamme olympique, notamment à Londres, Paris et San Francisco.

Une marée de drapeaux rouges chinois, parsemée ici et là de drapeaux tibétains et japonais, bordait les 18,7 km du parcours le long duquel environ 80 athlètes et personnalités se sont relayés pendant quatre heures pour porter la torche, sous l'étroite surveillance de quelque 3.000 policiers.
 
Plusieurs centaines de nationalistes japonais d'extrême-droite étaient également venus manifester leur hostilité à la Chine et leur soutien au Tibet, brandissant des banderoles proclamant "Honte à la Chine" et agitant l'ancien drapeau impérial du Japon aux cris de "Chinois, dehors".
 
Au moins quatre Chinois ont été blessés, sans gravité, au cours d'affrontements avec des manifestants, ont indiqué des responsables de la sécurité. Un opposant antichinois, dont on ignore la nationalité, a donné des coups de pieds dans une foule de supporters chinois qui ont riposté à l'aide de porte-drapeaux, jusqu'à ce que la police sépare les assaillants, a constaté un photographe de l'AFP.
 
La télévision a montré un jeune homme, qui semblait être chinois, assis sur le sol, avec des blessures à la tête et du sang sur le visage, entourés de supporters qui l'avaient enveloppé dans un drapeau rouge chinois. Deux manifestants ont été interpellés pour avoir tenté d'interrompre le parcours de la flamme. Selon la police, l'un est japonais et l'autre originaire d'un autre pays asiatique.
 
Un des manifestants a réussi à franchir la barrière de sécurité et s'est précipité vers le porteur de la flamme en criant en anglais "Free Tibet!" (Libérez le Tibet!), avant que plusieurs policiers l'évacuent. Des manifestants ont également lancé des ordures, des oeufs et des torches à plusieurs endroits du relais, qui a été brièvement interrompu.
 
 
Deux policiers chinois près de la flamme avaient été autorisés par le Japon !
 
Seuls deux policiers de l'armée chinoise, vêtus de survêtement bleu et blanc, étaient présents au côté de la flamme, conformément au souhait des autorités japonaises. L'omniprésence de ces policiers chinois à Londres, Paris et San Francisco notamment avait suscité une vive controverse et attisé la colère des manifestants antichinois. "Au début, je ne pensais pas venir car je n'avais pas le temps, ni l'argent", a confié Xin Xin, étudiant chinois de 24 ans, muni d'un drapeau chinois. "Mais beaucoup de choses se sont passées au cours des dernières semaines. Nous devions venir ici pour soutenir les jeux Olympiques de Pékin", a-t-il dit.
 
La Chine, dont les relations avec le Japon sont souvent tendues, est la cible privilégiée des organisations d'extrême-droite japonaises. "Je soutiens les Tibétains, les Ouigours, les Mongols et les Taïwanais contre la Chine. Nous soutenons tous les groupes qui sont opposés à la Chine communiste", a déclaré Yasuhiro Yagi, un militant nationaliste.
 
"La Chine tue les Tibétains, qui sont un peuple pacifique. Donc je hais le gouvernement chinois. Je veux que le Tibet soit indépendant", a renchéri Hisakazu Hattori, un étudiant japonais de 21 ans. Le relais, qui s'est achevé dans le parc Wakasato, avait été précédé par une prière au temple Zenkoji pour honorer la mémoire des Chinois et des Tibétains morts dans les émeutes et la répression de la mi-mars au Tibet.
 
Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), était également présent pour réclamer le respect des droits de l'homme en Chine et a déployé une bannière ornée des cinq anneaux olympiques remplacés par des menottes. La flamme olympique devait s'envoler dans la journée vers Séoul.
 
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New Delhi
 
17 avril 2008
Des Tibétains arrêtés en Inde au passage de la flamme
 
Reuters - Dans des rues quasi désertes où les spectateurs avaient été interdits, la flamme olympique a parcouru jeudi New Delhi tandis que 15.000 policiers empêchaient des manifestants tibétains d'approcher l'itinéraire.

Environ 70 sportifs et vedettes de Bollywood se sont relayées le long des trois kilomètres du parcours, qui devait initialement en couvrir neuf mais que les autorités indiennes avaient raccourci, dans un secteur sous haute sécurité de la capitale réservé normalement au défilé de la fête nationale.

Des milliers de Tibétains ont manifesté dans l'ensemble du pays. Une centaine de protestataires ont été interpellés jeudi à New Delhi.

La torche avait été accueillie dans la journée par des manifestations d'exilés tibétains, qui dénoncaient la répression chinoise dans la région himalayenne. Une vingtaine d'arrestations avaient été effectuées peu après.

Le relais de la flamme olympique s'est en revanche déroulé dans une bulle de calme dans le centre-ville, d'ordinaire parcouru par une multitude de vendeurs ambulants slalomant au milieu d'une circulation frénétique.

Les seuls spectateurs présents étaient des groupes de Chinois brandissant des drapeaux et quelques dizaines d'écoliers venus en bus. Encadrés par les "gardiens de la flamme" chinois et des policiers armés de fusils automatiques, les relayeurs ne pouvaient guère que saluer les caméras de télévision.

Arrivant en avion d'Islamabad, au Pakistan, la flamme des Jeux de Pékin en août avait été confiée avant l'aube à Suresh Kalmadi, président du comité olympique indien, et déposée pour le reste de la nuit dans un hôtel de luxe de la capitale.

Entre l'aéroport et l'hôtel, des centaines de policiers étaient alignés le long des rues pour prévenir tout désordre.

L'Inde compte la plus importante communauté tibétaine au monde et le dalaï-lama, son chef spirituel, vit depuis près de cinquante ans en exil dans le nord du pays, à Dharamsala.

Relais parallèle

Le capitaine de l'équipe indienne de football, Bhaichung Bhutia, avait refusé de participer au relais pour marquer son soutien au peuple tibétain et l'un des plus célèbres joueurs de cricket, Sachin Tendulkar, a décliné l'invitation "pour des raisons personnelles".

Un relais parallèle organisé par des militants tibétains a été organisé dans la journée par des manifestants, le front ceint de bandeaux avec l'inscription "Tibet libre".

Dans plusieurs villes indiennes, des manifestations de solidarité avec les Tibétains ont été organisées.

Dans la région himalayenne indienne de Ladakh, des milliers de personnes, parmi lesquelles des moines en robe safran, ont défilé en signe de solidarité avec les manifestants tibétains.

A Dharamsala, dans le nord de l'Inde où vit le dalaï-lama en exil, 1.500 Tibétains scandaient "Libérez le Tibet", tandis que de nombreux commerces fermaient en signe de solidarité.

A Mumbai (ex-Bombay), des protestataires s'étaient massés devant les bâtiments consulaires chinois en brandissant des drapeaux tibétains.

La controverse qui entoure la flamme olympique a gagné le Parlement indien, où le député Mohan Singh a dénoncé la gestion sécuritaire du relais.

"La torche olympique est un symbole de fraternité et d'harmonie, mais Delhi a été transformée en prison", a-t-il affirmé.

Mercredi, à Islamabad, des milliers de policiers et de paramilitaires pakistanais avaient encadré la flamme qui effectuait son retour en Asie après ses étapes perturbées en Europe et aux Etats-Unis.

L'Australie, où la flamme sera le 24 avril, redoute également des affrontements entre partisans de la cause tibétaine et étudiants chinois. A Canberra, les forces de l'ordre ont été dotées de pouvoirs étendus pour fouiller les manifestants.

La flamme olympique est attendue dans le courant de la journée à Bangkok.
 
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Pékin
 
22 et 23 avril 2008
 
La Chine refuse à des agences de presse de se rendre sur l'Everest lors du passage de la Flamme

Redaction Tibet Info (JMB)
 
Le comité d’organisation des Jeux olympiques de Pékin (Bocog) a reporté le 22 avril le voyage de presse de journalistes étrangers au Tibet destiné à préparer le passage de la flamme sur l’Everest.

Les responsables du comité d’organisation ont invoqué les "conditions météorologiques" pour expliquer le changement de dernière minute, niant que cela soit dû à la situation sur place après les troubles du mois de mars.

"Le centre de commande sur le terrain ne nous a pas donné le feu vert en raison de la météorologie. Vous devez attendre à Pékin", a déclaré Shao Siwei, un responsable du Bocog aux journalistes qui doivent participer au voyage.

Ces derniers devaient normalement quitter Pékin pour Lhassa le 22 avril afin de s’acclimater avant de se rendre au camp de base de l’Everest à 5 150 m d’altitude. Selon le programme originellement prévu, ils devaient attendre au camp de base le départ de la torche, lorsque les conditions météorologiques permettront l’ascension, normalement à partir de la mi-mai.

Cependant, désormais, les journalistes ne partiront que deux-trois jours avant et ne resteront au Tibet que "sept à dix jours", a déclaré M. Shao.

Ce dernier a précisé que seuls seraient autorisés des reportages ayant un rapport avec la flamme olympique.

Puis l’organisation de ce voyage a carrément tourné à la farce, les autorités de Pékin fixant au 24 avril au matin le paiement des billets d’avion pour Lhassa, puis refusant le paiement de plusieurs agences de presse internationales, dont l’AFP...

La Chine a interdit l’accès aux journalistes étrangers au Tibet et dans les régions voisines où ont eu lieu des troubles en mars. Elle n’a autorisé qu’un seul voyage de presse fin mars, encadré par des officiels à Lhassa.
 
 
La main-mise sur l’information ne décourage pas les médias occidentaux

Des dirigeants de médias européens ont annoncé vouloir profiter de la plus grande liberté promise aux journalistes étrangers pendant les JO de Pékin pour multiplier les reportages en Chine, lors d’un congrès à Vienne le 22 avril.

"Nous allons prendre la Chine au mot. Elle a promis plus de liberté pour les journalistes, nous allons voir. Et peut-être que nous irons au Tibet", a lancé Elmar Oberhauser, directeur de l’information de la chaîne publique autrichienne ORF, lors d’une table ronde sur la problématique de la couverture médiatique des Jeux en Chine au mois d’août.

"Nous allons éclairer les zones d’ombre", a renchéri Andreas Cichowicz rédacteur en chef de la chaîne publique allemande NDR qui couvrira les JO pour le groupe public ARD.

Très critique envers l’action du Comité international olympique, le rédacteur en chef du quotidien suisse Le Matin, Peter Rothenbühler, a souligné que "le sport n’apporte pas la démocratie, l’information oui. La Chine aura un autre visage après les Jeux."

D’une manière générale, les médias présents lors de ce Congrès européen des journaux vont mobiliser en Chine bien plus d’effectifs que ne comptent leurs rédactions sportives respectives, ont-il assuré.

La question de l’après-JO a aussi été posée. Là encore, les chefs des rédactions invitées se sont montrés enclins à ne pas retirer leurs journalistes dès que la flamme se sera éteinte dans la vasque du stade olympique.

Fin 2007, le ministre de l’Information chinois, Cai Wu, avait indiqué que l’assouplissement des règles permettant, en théorie, aux journalistes étrangers de travailler plus librement pourrait être prorogé à l’issue de la compétition "si la pratique montre que cela aide la communauté internationale à mieux connaître le pays et que c’est dans l’intérêt de la Chine".

Invité de la table ronde, le représentant du Dalaï Lama pour l’Union européenne, Kelsang Gyaltsen, a exhorté les médias européens "à faire leur travail" en Chine.

"Nous n’attendons pas des médias occidentaux des prises de position pro-tibétaine. Nous souhaitons qu’ils puissent examiner tous les aspects du quotidien, du contexte, de la culture", a-t-il déclaré.
 
 
Pendant ce temps, l’Everest reste fermé à tout activiste pro-tibétain

Un alpiniste américain, qui tentait de gravir l’Everest depuis le Népal, a dû rebrousser chemin après que les autorités eurent découvert une banderole pro-tibétaine dans son paquetage, a-t-on appris le 23 avril de source officielle.

La Chine devrait faire passer entre les 1er et 10 mai la torche olympique sur le plus haut sommet du monde, que se partagent le Népal et le Tibet, et les autorités népalaises ont déployé un petit effectif militaire et policier qui sera autorisé, si besoin, à tirer contre d’éventuels manifestants pro-tibétains.

Dix jours avant le passage de cette flamme "un alpiniste des Etats-Unis a été renvoyé à Katmandou après que nos agents de sécurité du camp de base II (de l’Everest) eurent trouvé une banderole pro-tibétaine dans son sac", a indiqué un responsable gouvernemental.

"L’alpiniste a violé les règles du permis d’escalade qui interdit de mener des actions favorables à la cause tibétaine", a précisé ce responsable du ministère du Tourisme.

Le Népal a en effet délivré des autorisations de gravir l’Everest (8 848 mètres), mais à la condition que les alpinistes ne dépassent pas le camp II (6 500 m) tant que les relayeurs chinois n’auront pas atteint puis quitté le "Toit du monde" le mois prochain.

Le Népal, royaume himalayen coincé entre l’Inde et la Chine est dans une position délicate vis-à-vis du Tibet.

Katmandou reconnaît la pleine souveraineté de Pékin sur cette région, mais abrite aussi 20 000 exilés tibétains et environ 2 500 continuent d’arriver chaque année après avoir traversé les cols de l’Himalaya.

Sous pression de la Chine, le Népal a récemment durci sa position à l’égard de ses réfugiés tibétains. Confronté à des manifestations quotidiennes devant les bureaux de l’ambassade de Chine et de l’ONU à Katmandou, le ministère népalais de l’Intérieur a averti début avril "qu’aucune activité antichinoise d’aucune sorte ne serait tolérée".
 
 
Népal : manifestations quotidiennes

La capitale du Népal est le théâtre de manifestations pro-tibétaines quasi quotidiennes devant les bureaux de l’ONU ou l’ambassade de Chine depuis qu’a commencé en mars un mouvement d’exilés contre la répression chinoise au Tibet.

Cela se solde à chaque fois par l’arrestation de dizaines de personnes libérées en général le soir même.

Le 22 avril, des manifestants tibétains avaient réussi à pénétrer dans l’enceinte du bâtiment des Nations-unies à Katmandou pour demander à l’organisme de faire pression sur la Chine afin qu’elle mette un terme à sa répression au Tibet.

Neuf manifestants tibétains se sont rués dans l’enceinte des locaux des Nations-unies alors que la porte principale avait été ouverte pour laisser passer un véhicule de l’ONU. Les manifestants ont quitté les lieux après avoir remis leur pétition.

"Nous avons demandé à l’ONU son soutien pour faire pression sur la Chine afin que les Droits de l’Homme soient respectés au Tibet, que les prisonniers politiques soient libérés et qu’une enquête soit menée sur la répression chinoise (au Tibet)", a déclaré à l’AFP, Nima Dolkar, une manifestante tibétaine.
 
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La Kényane Wangari Maathai,
première femme africaine
à avoir reçu le prix Nobel de la paix
(Reuters)
 
Dar es Salaam
 
Dimanche 13 avril 2008
 
Wangari Maathai,
Nobel de la paix, refuse de porter la flamme !

Nouvelobs.com et AP 13 avril

La flamme Olympique a achevé son parcours dans les rues de Dar es Salaam en Tanzanie sans incident.
 
La flamme olympique a commencé à 14h00 (11h00 GMT) son parcours à Dar es Salaam en Tanzanie dimanche 13 avril, et l'a achevé vers 15h00. La Tanzanie était l'unique étape de la torche sur le continent africain. Aucun incident n'a eu lieu sur le trajet.

Le Prix Nobel de la Paix Wangari Maathai, qui devait porter la torche, avait néanmoins annoncé qu'elle se retirait du relais en signe de protestation contre la violation des droits de l'Homme en Chine.

"Je pensais que la flamme serait un symbole d'unité, de paix et d'harmonie, mais à mesure qu'elle se déplaçait dans le monde, elle est devenu un symbole de désunion. J'ai donc décidé de me retirer complètement", a-t-elle expliqué à l'Associated Press.
 
"Privilège pour la Tanzanie"
 
Responsables sportifs et journalistes étaient présents au moment où un représentant chinois est descendu de l'avion parti d'Argentine et a remis la flamme au maire de Dar es Salaam, Adam Kimbisa. "C'est un grand honneur" et un "privilège pour la Tanzanie" que d'accueillir cette flamme, a souligné Adam Kimbisa. "Ne vous inquiétez pas", tout est "prêt".

Des débordements ont marqué le passage de la flamme à Londres, Paris et San Francisco, où des milliers de personnes ont manifesté contre le bilan des droits de l'Homme de la Chine et la répression de Pékin au Tibet. A Buenos Aires, où le dernier relais a eu lieu vendredi, aucun incident majeur n'a été signalé.

Le secrétaire général du Comité olympique tanzanien Filbert Bayi a déclaré que tous les préparatifs étaient bouclés pour le passage de la flamme  dans les rues de Dar es-Salaam, et qu'aucune manifestation ou tentative de se saisir de la torche n'était attendue.
 
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Buenos Aires
 
Samedi 12 avril 2008
 
Garde-côtes et policiers pour protéger la flamme

Reuters -
"Nous sommes vraiment heureux d'y être arrivés", a confié à Reuters avec soulagement Francisco Irrarrazabal, secrétaire adjoint aux sports de la ville, alors que le relais s'achevait.
 
La police s'est appliquée à séparer de petits groupes de manifestants pro et antichinois devant le palais présidentiel et en d'autres points de l'itinéraire de 13,8 km suivi par la flamme.
 
Carlos Espinosa, premier des 80 porteurs, s'était élancé tandis que des manifestants de tendances opposées se rassemblaient devant le palais présidentiel et dans un parc du centre-ville. Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement pour les contenir.
 
 
Japon et Australie avertissent que ce n'est pas la Chine qui fera la police chez eux !
 
Des gardes chinois vêtus de bleu ont couru en formation serrée autour de chaque porteur de la flamme, entourés par des véhicules tout terrain de la police eux-mêmes appuyés par un convoi de motards.
 
"Ce n'est pas la Chine qui organise les Jeux, c'est le Parti communiste, pour montrer un pays harmonieux, pour dire que tous les Chinois sont heureux, qu'ils respectent les droits de l'homme, mais c'est exactement le contraire", a lancé un manifestant nommé Alberto Peralta.
 
"Bien entendu, nous ne pouvons pas ignorer contre quoi manifestent ces gens. C'est une question à laquelle il faut faire face, mais nous ne pouvons pas la laisser noyer ce rassemblement qui concerne le sport", a déclaré la joueuse de tennis Gabriela Sabatini.
 
Quelque 1.500 garde-côtes, 1.200 policiers et 3.000 employés des services municipaux étaient mobilisés sur le parcours de la flamme.
 
Au Japon, les autorités ont annoncé que le soin de protéger la torche olympique lors de son passage, le 26 avril, à Nagano, site des Jeux d'hiver de 1998, relèverait des seules compétences de la police nipponne.
 
"Il ne faudra pas bafouer le principe selon lequel c'est à la police japonaise de maintenir l'ordre chez elle", a déclaré à l'agence de presse Kyodo un responsable de la police nationale, Shinya Izumi.
 
En Australie, le Premier ministre Kevin Rudd a fait savoir qu'il incomberait à son pays, et non à la Chine, d'assurer la protection de la torche lors de sa venue sur l'île-continent.
 
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San Francisco
 
Le 7 avril
 
Du haut du Golden Gate
les démocraties scrutent la Chine...
 
 
Des militants ont installé des banderoles pro-Tibet sur le pont du Golden Gate
Photographe : Justin Sullivan - Getty Images
 
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Paris
 
Le 7 avril
 
Le fiasco de la flamme à Paris...
 
 
Le drapeau tibétain malmené... mais non terrassé par la police française !
Londres
 
Le 6 avril
 
Une flamme très malmenée !
 
 
Où l'on peut lire " génocide olympique"
(Copyright : France 2)
 
 
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Olympie
 
Le 28 mars
 
Sous haute surveillance...
 
 
 
 
Un allumage sous haute surveillance (La Fête est gâchée par la République Populaire de Chine)
 
 

Robert Ménard, Reporters sans frontières, à Olympie (Copyright REUTERS/Mal Langsdon) .

 
 
Les anneaux olympiques selon "Reporters sans frontières" (Copyright)
 
 
 
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